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En octobre, après dix-huit mois de redressement judiciaire, la présidente du directoire de l’entreprise Bloc Miroir, Martine Lhonoré, avait demandé la liquidation judiciaire, espérant trouver un repreneur avant le 31 décembre.
Face à une offre de reprise jugée « décevante », le tribunal de commerce a décidé l’arrêt de l’activité, fin novembre. Quarante-trois salariés ont été licenciés.
Le ralentissement de l’activité chez Bloc Miroir, fabricant local de meubles haut de gamme de salles de bains pour les grossistes sanitaires et les professionnels, s’est fait sentir dès 2013. Les dirigeants misent alors sur des départs volontaires. « Déjà, à l’époque, on ne pouvait plus travailler. L’entreprise avait des problèmes avec ses fournisseurs. J’avais trente-huit ans de maison et j’avais tous mes points de retraite. Je suis parti en mai 2013, avec une prime de départ. Je suis resté deux ans au chômage, avant la retraite », raconte Michel, un ancien salarié de Bloc Miroir.
Ils sont neuf à rendre alors leur tablier. En 2015, neuf licenciements secs sont annoncés. De 70 salariés sur deux entités (Bloc Miroir et Artmyl), l’entreprise plafonne à une cinquantaine.
« On a été averti à 16 h 45 que la boîte fermait à 17 h »
« Pour l’instant, je reste à la maison, mais on a beaucoup de réunions », explique Philippe, qui est entré chez Bloc miroir le 1er juillet 1978. Autant dire qu’à 56 ans, il a effectué l’essentiel de son parcours professionnel dans cette entreprise. Philippe revient sur cette journée du 30 novembre : « On savait qu’il y avait de grosses difficultés, mais on avait entendu parler d’un projet de la direction. On a été averti à 16 h 45 que la boîte fermait définitivement à 17 h. C’était brutal et ça m’a fichu un coup, forcément. »
Une semaine après, jeudi 7 décembre, les quarante-trois salariés sont conviés à une réunion, sous l’égide de Catalys conseil, dont l’objectif est de gérer les formations et les reclassements. « On nous propose un contrat de sécurisation professionnelle. Nous sommes pris en charge et on peut obtenir une formation. La deuxième option est de s’adresser directement à Pôle emploi. Nous avons un mois pour faire un choix. »
Dans l’immédiat, Philippe et ses quarante-deux collègues attendent le versement du salaire du mois de novembre. Le financement devrait être assuré, ainsi que les primes par l’Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés (AGS), un organisme qui intervient dans le cas d’une liquidation.
Quant aux locaux à l’esthétique futuriste avec leurs murs de verre, deviendront-ils une friche industrielle ? « Tout est resté en plan. C’est le tribunal qui décidera s’il y a une vente aux enchères. Il reste un seul camion et toutes les machines », détaille Philippe.
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